L’homéopathie
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Présentation
Parmi les médecines douces, l’homéopathie est sûrement celle qui bénéficie de la plus vaste audience. Bien que certains médecins orthodoxes demeurent encore réfractaires et s’interrogent sur l’action véritable des remèdes homéopathiques, l’homéopathie est aujourd’hui largement reconnue par les instances officielles de santé publique et attire de nombreux docteurs en médecine.
Par son nom même, qui signifie « semblable à la maladie », l’homéopathie affirme sa différence avec l’allopathie (médecine conventionnelle). [définition : Le terme « allopathie » est utilisé dans la pratique homéopathique pour désigner les traitements de la médecine conventionnelle par opposition à l’homéopathie. Elle cible le symptôme, l’agent infectieux et utilise de plus en plus fréquemment les molécules de synthèse mises au point par l’industrie pharmaceutique. Aujourd’hui l’allopathie est la thérapie officielle, c’est à dire celle enseignée dans les études médicales universitaires et pratiquée dans les hôpitaux.]
Alors que cette dernière se fonde sur l’usage de substances synthétiques visant à détruire les agents pathogènes [définition : Un agent pathogène est un organisme ou micro-organisme pouvant provoquer des maladies d’origine parasitaires ou microbiennes. Un agent pathogène peut prendre la forme d’un virus, d’une bactérie, d’un champignon ou de mycoplasme. On retrouve souvent le terme d’un virus hautement pathogène ou d’une bactérie faiblement pathogène cela est une indication sur leur puissance et leur gravité.], l’homéopathie se sert de remèdes naturels pour combattre « le mal par le mal ».
La médecine homéopathique consiste ainsi à administrer une dose de principe actif hautement diluée à un patient sous forme de granules principalement (il existe également d’autres formes pharmaceutiques). La molécule (ou médicament) à dose normale provoquerait un « profil de symptômes » mais, par dilution, elle permet justement de les soigner. Des doses très faibles provoquent la suppression des symptômes de la maladie.
Principes
L’homéopathie repose sur trois principes, énoncés par le Dr Hahnemann dès le XVIIIe siècle :
• La personnalisation : chaque personne répond différemment à une maladie ou à un traitement. L’homéopathie s’efforce donc de personnaliser le traitement pour chaque individu. Toute prescription est fondée sur l’observation et l’analyse du tempérament du patient, de sa constitution et de ses réactions somatiques et psychologiques à un remède particulier.
• La similitude : on peut traiter une maladie en administrant à petite dose une substance qui, à haute dose, serait responsable de l’effet principal de la maladie. « Toute substance susceptible de déterminer chez l’homme sain certaines manifestations est susceptible, chez l’homme malade, de faire disparaître les manifestations analogues. »
• La dilution : plus une substance est diluée, plus son action thérapeutique est efficace. Le principe actif fortement dilué stimule le mécanisme de défense de l’organisme et perd toute propriété nocive ou toxique, écartant ainsi les risques d’effets indésirables.
Force est de constater que certaines pratiques de l’homéopathie négligent un ou plusieurs des principes énoncés par le Dr Hahnemann. Ainsi, il est possible d’acheter en pharmacie des « packs » de remèdes homéopathiques pour le rhume ou d’autres symptômes, sans aucune personnalisation du remède.
S’oppose à l’homéopathie pluraliste, attribuant à chaque symptôme un remède homéopathique, l’homéopathie uniciste, traitant la maladie dans son ensemble et ne prescrivant qu’un seul remède, personnalisé, au patient.
Pour qui ?
Si l’homéopathie permet de traiter pratiquement toutes les affections, elle n’est pas nécessairement adaptée à tous les malades. Le remède homéopathique stimulant aussi bien les fonctions somatiques que mentales ou psychiques, son action dépend largement de la réceptivité du patient. Elle traite les perturbations courantes (diarrhées, rhumes) comme les maladies plus graves (psoriasis, fibroses, etc.).
Elle peut agir également sur la sphère génitale de la femme et sur sa sexualité, notamment en cas de vaginisme. Elle peut notamment favoriser une meilleure décontraction générale.
Attention : ne jamais répéter la dose alors que les symptômes diminuent. Bien évidemment, l’association avec d’autres thérapies est en général possible, cependant demandez toujours conseil à votre spécialiste. Pour que le symptôme soit correctement traité, évitez certaines consommations comme le café, le tabac, le camphre, la menthe et la camomille, car ces substances pourraient influencer négativement l’efficacité homéopathique.
Annuaire
L’homéopathie est une spécialité de la médecine officielle ; de ce fait, sa pratique légale est exclusivement réservée aux médecins diplômés de la Faculté. Leurs coordonnées peuvent vous être fournies par l’Ordre national des médecins. Les groupements professionnels et centres de formation indiqués ci-dessous pourront également vous fournir une liste de praticiens agréés.
– Conseil national de l’Ordre des médecins
Avec annuaire.
180, boulevard Haussmann
75008 PARIS
Tél. : 01 53 89 32 00
www.conseil-national.medecin.fr
conseil-national@cn.medecin.fr
– Académie d’homéopathie et de médecines douces
2, rue Isly
75008 PARIS
Tél. : 01 43 87 60 33
– (CHF) Centre d’études homéopathiques de France
37, rue des Volontaires
75015 PARIS
Tél. : 01 42 73 63 71
www.chf.asso.fr
chfasso@aol.com
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